La première édition, dite « Impériale », est composée de trois livraisons (1re livraison en 1809, 2e livraison en 1814, 3e livraison : 1re section, 2e section et 3e section) puis 21 livraisons, l’ensemble s’étalant de 1808 à 1820.
Une seconde édition dite de Panckoucke fut immédiatement entreprise à la fin de la première édition soit de 1821 à 1828. La qualité des épreuves est identique et afin de les distinguer, Jomard fit appliquer un tampon à sec représentant le sphinx dans la marge supérieure.
Le dessin, la gravure, la typographie connurent grâce à l’édition de cette collection un perfectionnement remarquable.
Il a fallu inventer des procédés pour l’impression des planches : amélioration de la fabrication du papier vélin, construction de presses de dimensions nouvelles, si bien que l’industrie française obtint des produits bien supérieurs à ceux que fournissaient alors les manufactures étrangères. Dès lors, on gagna beaucoup de temps (100 planches par an) et on réduisit considérablement les dépenses.
Cette économie de temps et d’argent assure des résultats parfaits : « On est parvenu, dit Fourier le préfacier, à graver des ciels et des fonds à l’aide d’une machine qui supplée à un travail long et dispendieux ; et la beauté de l’exécution surpasse tout ce qu’on pourrait attendre d’un artiste le mieux exercé ».
Les formats et la beauté des gravures font de la Description de l’Égypte une œuvre exceptionnelle.