Jean Le CLERC, Imprimeur-libraire, éditeur et graveur d’estampes ; géographe et éditeur de cartes. – Fils de l’imprimeur et éditeur d’estampes parisien Jean III Le Clerc ; frère aîné de l’imprimeur-libraire et éditeur d’estampes David Le Clerc.
Baptisé le 16 août 1560, il est le filleul du graveur parisien François Desprez et du peintre Jérôme Bollery. En activité dès 1587. Entre 1590 et 1594, il est probablement réfugié à Tours, où il travaille pour l’imprimeur-libraire Maurice Bouguereau. Obtient le 20 déc. 1619 un privilège de six ans pour « graver les cartes des provinces de France et les portraits des patriarches et princes du peuple hébreu avec l’histoire chronologique ».
Édite, entre autres, des gravures de Jacques Granthomme, Pierre I Firens, Léonard Gaultier et Thomas de Leu. Décédé à Paris en 1621 ou en 1622 ; à cette dernière date sa veuve, Frémine Ricard (ou : Richard), est attestée en sa succession. Son fils Jean V Le Clerc, également graveur et éditeur d’estampes, est reçu libraire dès 1618.
Les cartes de Le Clerc restent rares et sont sans conteste, les premières cartes françaises des régions.
Maurice Bouguereau (15 ? – 1596) était un imprimeur et libraire français. Le Theatre Françoys, premier atlas de France, naquit de l’association, entre 1590 et 1594, de Bouguereau et du graveur Gabriel Tavernier. Ce dernier, originaire d’Anvers et réfugié en France, apportait ses capacités techniques – encore inégalées en France -, tandis que Bouguereau endossait le risque commercial de l’entreprise et réunissait les cartes manuscrites qui devaient composer le recueil. Il fut stimulé et aidé pour cela par la présence à Tours du roi, de la Cour et du Parlement.
Bouguereau voulut même que son atlas fût le symbole de l’unité nationale et l’image d’un royaume dans lequel toutes les provinces seraient dévouées à leur souverain. Il ne put cependant pas réunir autant de cartes qu’il l’aurait souhaité, il fit ainsi copier par Tavernier huit cartes qui figuraient déjà dans le Theatrum orbis terrarum d’Abraham Ortelius et quatre tirées des Galliae tabulae geographicae de G. Mercator. 3 autres cartes avaient déjà connu une version française : La France de Postel, le Maine et la Bretagne ; et donc seulement 3 pièces étaient imprimées pour la première fois : le Blaisois, la Touraine, et le Limousin.
Les cuivres de Bouguereau, rachetés par Jean Leclerc, furent encore retirés pendant de nombreuses années, et constituent une étape très marquante de l’histoire de la cartographie française et de sa diffusion.