Après le retour du roi Louis XIII en 1815, Béranger va exploiter les thèmes du respect de la liberté, de la haine de l’Ancien Régime, de la suprématie cléricale, du souvenir des gloires passées et de l’espoir d’une revanche.
Alors que la presse n’est point libre, il renouvelle la chanson dont il fait une arme politique, un instrument de propagande : il attaque la Restauration et célèbre les gloires de la République et de l’Empire. C’est le temps de La Cocarde blanche et du Marquis de Carabas.
Béranger apporte la poésie dont ont besoin ceux qui ont déserté la cause royale. Le cercle de ses amitiés s’élargit et on le voit dans de nombreux salons.
En 1820, le Vieux Drapeau est clandestinement répandu dans les casernes. Béranger devient vraiment la voix du peuple ou « l’homme-nation » comme le dira Lamartine
Son œuvre est déjà considérable : il a attaqué les magistrats dans Le Juge de Charenton, les députés dans Le Ventru, les prêtres et les Jésuites partout. Ses chansons paraissent en deux volumes le 25 octobre 1825. En huit jours, les dix mille exemplaires sont vendus et l’imprimeur Firmin Didot prépare une nouvelle édition.
De très nombreuses et grandes figures du 19ème siècle ont rendu hommage à Béranger de son vivant.